Bon, je vais être franc avec vous, notre joyeuse entrée à Bali par le port de Gilimanuk (situé à la pointe nord ouest de l'île) a mal commencé.
Que s'est-il passé ? C'est simple, notre minibus réservé par internet n'était pas là.
Nous avions pourtant eu un échange de mails encore le matin même.
Contacté par whastapp, il nous explique qu'il y a eu un problème de minibus et que nous devons prendre un bus local qui nous amènera en 6h à un emplacement où il pourra nous récupérer et nous conduire finalement à notre destination: Ubud.
Décidément, cette ville portuaire de Gilimanuk ne nous réussit pas, nous avions déjà eu des problèmes lors de notre première venue sur l'île en 1999 (nos amis Marie et Bob s'en souviendront ...).
Il ne nous a pas fallu 2 secondes pour refuser le plan foireux proposé par notre désormais ex-chauffeur qui s'est vu signifier immédiatement son C4.
On se passera de lui.
En pleine heure du midi, après une nuit blanche et une épreuve physique intense le matin même, nous voilà quittant le terminal des ferries à pied avec nos valises à roulettes et nos enfants épuisés.
Cela paraît assez apocalyptique comme description mais nous avons pu trouver une alternative en 20'.
Une sorte de garde du terminal nous a demandé si nous avions un chauffeur.
Constatant notre situation, il nous aiguille vers un type à l'apparence désoeuvrée portant longue barbichette et queue de cheval.
Ni une ni deux, nous nous voyons proposer de charteriser un minibus assez grand pour nous contenir tous mais sans air conditonné cependant (on ne peut pas tout avoir...).
Nos enfants ont beaucoup ri en voyant arriver quelques instants plus tard un vieux bus officiel qui fait habituellement la ligne vers Denpasar, la capitale, et ce d'autant plus que c'est Balou qui tient la porte avec son pied pour éviter qu'elle ne s'ouvre en plein vol (au moyen d'un système D).
Nous sommes tous installés à l'arrière tandis que Christina remplit le rôle de navigatrice avec l'application Waze (en profitant d'une des cartes 4G achetée au début du séjour).
Ce rôle paraît d'autant plus utile que notre chauffeur n'a pas l'air de connaître le chemin ce qui ne l'empêche pas de rouler à tombeau ouvert.
Mais ce bus déglingué roulait et même assez vite ce qui a permis au chauffeur de se croire dans le film Mad Max.
On comprend mieux à présent pourquoi il est allé prier et a fait une offrande avant que l'on prenne la route.
J'en oublie de dire qu'il téléphone et fume au volant bien entendu...
Mais après quelques centaines de dépassements plus hasardeux les uns que les autres, notre chauffeur nous a emmené à bon port..
Comme disait Alex: c'était très folklo! Difficile de dire mieux.
On verra la suite du programme mais ce soir repos et demain est décrétée "journée off".
Il faudra bien cela pour nous remettre de nos émotions.
A+
Jeanmi
Pierre-Paul
2018-07-07
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