liens/links :
la micheline viko viko : http://www.youtube.com/watch?v=g93SAP_VRqc


les trains de Mada : http://www.youtube.com/watch?v=tXN7O1JKKkA

le FCE : http://www.youtube.com/watch?v=G0IR25Fi6jA

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10202829965015145&set=a.10202829514763889.1073741827.1381881235&type=3&permPage=1

https://www .facebook.com/photo.php?fbid=10202829982135573&set=a.10202829514763889.1073741827.1381881235&type=3&permPage=1

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10202830107218700&set=a.10202829514763889.1073741827.1381881235&type=3&permPage=1

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10202829984855641&set=a.10202829514763889.1073741827.1381881235&type=3&permPage=1



7 heures du mat, dans l'aube fraîche de la mi septembre, nous quittons l'hotel , moi et Crank pour descendre jusqu'à la gare, prendre le train pour Manakara, je me rejouis à l'avance de ce voyage . J'avais maté une émission de la série "des trains pas comme les autres " juste avant de faire mes bagages . Concernant , le rail , mes expériences sont depuis trop peu nombreuses . Le bus reste encore le moyen le plus utilisé  pour moi . Ici , le taxi brousse est (presque) inévitable .J 'en ai retenu en regard de l'inconfort des minibus , le charme de la vie à bord et des arrêts en gare.


 Je me renseigne au guichet : le train est il en gare ? Non ! Je commence à faire mes "petits calculs", je prends la décision avec Crank de se balader vers le Haute Ville. Les autres routards restent sans conviction à la gare .

A Madagascar, le FCE , fianarantsoa côte est, qui relie la ville de Manakara , 1 100 m plus bas , est le seul avec le Dia Soa , vers Tamatave, a accueillir des passagers. Car le programme de développement du réseau mis en oeuvre sous le régime français au début du XXe siècle s'est interrompu avec le décolonisation.


Depuis le rail péréclite, seuls de rares exceptions : Le FCE en est une !! Il nous autorise une excursion touristique prometteuse vers les territoires Tanala et Antaimoro, où subsistent encore les restes de la forêt primaire de l ile .


Mais, le train se fait attendre, à ce demander si on annule!! GRRRRR!!



Enfin après 4 heures de retard , le train en vue, je décide d'acheter les billets , 40 000 ariary , 15 euros, et voici nos billets première classe , la seconde classe est déja bondée . Aussi la guichetière et cheffe de gare me rappelle que la deuxième classe n'est pas autorisée pour les touristes .


IL EST 14 HEURES et enfin, on ouvre les portes pour accèder aux quais et au wagon . Le temps de s'installer sur les banquettes que nous partageons avec une poignée de vazahas et de malgaches , et c'est l'heure du départ. Le wagon est porté d 'un coup sec vers l'avant ...wouahh !! ça commence bien , pas d'aventure sans confiture ..

Grincements aigus des roues, accélarations chaotiques, vacarme de la ferraille et strident, la locomotive et les quatres wagons du tortillard se mettent en branle ...



Clac , clac,...clac, clac, ...dans les faubourgs de la Fianarantsoa, les wagons frôlent les maisons et les piles de briques en pisé en train de sécher .

Derrière la vitre défilent le regard des enfants, les charrues en route pour les champs, des écoliers de retour de classes.

Après une grande courbe , la ville disparaît pour laisser place aux rizières sublimées par la lumière descendante .

Au km 21, de nombreux passagers attendent en gare de Sahambavy, lieu-dit célèbre pour son thé .

Depuis le wagon , on aperçoit les innombrables petits buissons qui couvrent les collines de chaque côte du rail, entrecoupés par de vastes massifs de pins .

Nous sommes encore à 1000 m d'altitude , mais à mesure que nous progressons , on perd en altitude ... En meme temps , la végétation se fait plus dense , les arbres se resserrent autour du rail , plongeant brutalement le wagon dans la pénombre. Je vous rappelle aussi que le train a 6 heures de retard sur l horaire prévu!!

Des parfums, de vétiver, de poivron cru, et d'humus forestier nous parviennent..On reconnait quelques essences comme l'eucalyptus et le ravenala, l'arbre du voyageur, devenu le symbole de l'île.

La transition entre les rizières et cette jungle a été aussi soudaine que surprenante : est ce donc à cela que ressemblait Mada avant la déforestation ne vienne désoler les reliefs des hautes terres..??


17 H 15 , Il fait presque nuit. Le train stoppe en pleine brousse...on me dit que le premier wagon a déraillé !! Une vue dégagée permet de comprendre toute la beauté des lieux ..une cascade au loin , un tunnel ..une bananeraie, un sentier menant certainement à des maisons en bois. .


Je sors de mon wagon et constate les dégats . Déjà les conducteurs et contrôleurs installent un immense crique, disposent des grosses planches de bois solides , et font glissés le wagon à l intérieur de la voie ..Ils mettront plus de 3 heures !! Mais "chapeau bas" , pour les efforts et l'ingéniosité façon système D .




Le reste du trajet se fera pendant la nuit ..et traversera de nombreux ponts et tunnels , mais aussi des villages , où le quotidien repose entièrement sur le maintien de la ligne.
Chaque gare a sa spécialité culinaire : beignets de banane à Ampitambé, écrevisses à Ranomena, ailes de poulets grillées à Andrambovato ..





Au fur et à mesure , la dimension des villages comme celles des gares diminue , nous donnant le sentiment de nous exiler loin de tout , sans but ni terminus ..avant que n'apparaissent les lumières de lampes à l huile qui transpersent de simples petites cases surélevées en bois ...

Dommage que le trajet se déroule de nuit car on ne pourra pas assister à la vie locale , à l'arrivée du train dans chaque hameau..les habitants dorment ..Ni voir les étonnantes cascades de Madriampotsy , hautes de 70 mètres,surgissants de la canopée.

Les passagers aussi, sauf ma voisine et moi . Nous palabrons de tout et de rien, et observons la foret primaire ou secondaire, l'immensité verte, les cultures et rivières traversées ..et éclairées car c'est la pleine lune. Magique et intemporel !! Parfois le convoi se transforme en train fantôme : traversée de tunnels !

Je n'ai pas dormi ou presque et l'aube tant attendu ...apparait.

Nous arrivons au village de Tolongoina, les quais sont envahies par des piles de régimes de bananes, les fruits sont chargés dans le premier wagon , avec du riz et quelques porc récalcitrants dont la manutention faire rire plus d'un ..

Tant de vies, on s'en rend compte ici , dépendent du FCR et de ce qu'il transporte . En mars 2000 , 2 cyclones successifs ont détruit des portions de rail , une calamité pour de nombreux producteurs, dont ceux de vétiver, plantes aux différentes propriétés et usages , le futur économique de ce coin enclavé.


Il est l heure du petit déjeuner , et tout le monde se laisse tenter par ces plateaux abondants , généreusement portés à bout de bras vers les fenêtres du wagon , par crainte de ne pas trouver si bon et si beau à la prochaine gare..Sachez que l on ne perd pas de kilos à Mada: samoussas, beignets, manioc, bananes, saucisses, boudins noirs , sésame caramélisé, cacahuètes appeleés pistaches dans tout l'océan indien...poissons fumés, nous tendent les bras !! Cela change du petit déjeuner continental, beurre , pain , confiture!!

A la prochaine gare routière , je constate une deuxième voie , le rail se dédouble ici sur une centaine de mètres pour permettre à 2 trains de se croiser , le seul point de croisement de toute la ligne .Nous sommes trop en retard , nous ne verrons pas d'autre train allant à l'opposé..De plus le train de Manakara à Fianarantsoa est beaucoup plus lent à cause de la pente .

Je remarque sur le sol du wagon de chaque côté , des orifices en formes d'entonnoir. On me dit que c'est pour balancer du sable qui permet d'accrocher les roues qui patinent en montée, surtout dans les tunnels qui sont très humides !!


En matinée, le paysage de plaine se fait moins agréable . La pente et le relief plus doux redeviennent propices aux cultures , donc à la déforestation ..Les arbres disparaissent , laissant pour tout horizon des terres désolées. L'odeur de brulé nous habitent, ce parfum de mort que l'on respire quelque soit la région ...toujours cette méthode de fertilisation obsolète : le brûlis , le tavy en malgache.

Puis le tronçon suit le cours de la rivière Faraony , large courant boueux . Le ciel devient bien bleu..on approche du littoral..Une autre ambiance avec la vue de palmeraies , des gamins jouant au football, des vélos faisant la course avec la micheline ..le rail suit la RN 25 et l'apparition du goudron . J ai hâte de voir l'océan !!
Encore une surprise avant de terminer en beauté : la traversée de la piste d'atterrissage de Manakara. Trois seules lignes font de même dans le monde !!







Nous arrivons exténués mais contents à Manakara et rapidement une horde de posy , les pousses pousses, bataillent , prêts à tout pour une course avec un vazaha ..Problème : il y a 10 fois plus de posys que de touristes ..J' en prend un au hasard, Crank en fait de meme sans trop savoir vers quel direction nous allons !! Mais nous arrivons à l hôtel que l'on a choisit dans notre guide : les flamboyants ..nous faisons une sieste dans la chambre que nous partagerons .






Enfin l'océan indien , mouvementé, ses embruns , le chant brutal du ressac qui met fin au silence des forêts . La mer qui constitue désormais la limite des rizières ... frontière infranchissable , tellement les courants sont forts , et les requins bouledogues à l'affût..c'est ma première vision de la mer depuis que je suis arrivé sur cette ile , cette ile, son relief comme la forme d'une barque, sa coque retournée : les milieux de la coque sont les hautes terres , les extrémités, les côtes ..Grâce a ce train , je prends la mesure de cela sur cette plage sans fin ...
 18 heures de trajet au lieu (mais rare) de 8 HEURES prévues dans les brochures !!




Je constaterais par la rencontre future, de 2 routards français , au sud , que nous avons été chanceux !! Eux , ils sont restés 31 heures dans le train et n'ont pas pu finir le trajet . Des taxis brousses , en pleine verdure, les ont cherchés , 4 heures de piste avant l asphalte et possibilité ou non de revenir sur Fianarantsoa ou descendre sur Manakara.


Ce train mythique tient toujours ses promesses !! Pour combien de temps encore ??


ENGLISH VERSION :


7 AM, in the cool dawn of mid-September, we leave the hotel, me and Crank go down town to the station, take the train to Manakara, I am delighted in advance of this trip. I had mate a broadcast of the series "the trains like no other" just before doing my luggage preparation

. Concerning the rail, my experiences are for too little numerous. The bus remains the most used way for me. Here, the Bush taxi is (almost)king .I selected next to the discomfort of the minibus, the charm of life on board and stops at the train station .

through the window: the train is in station? No!    I start to do my "small calculations", I take decision with Crank to walk around to the Haute Ville. The other backpackers remain without conviction at the station.
In Madagascar, the CFE,Fianarantsoa coastal East , which connects the town of
Manakara, 1,100 m further down, is the only one with Dia Soa to Tamatave
to welcome passengers. Because the programme of development of the network being implemented under the french regime at the beginning of the 20th century is interrupted with the decolonization.

Since the rail pereclite, only rare exceptions: the FCE is one! It
allows us a promising tourist excursion to the Tanala and Antaimoro,
territories where there are still remains of the primary forest of the
island.

But the train doesnt come, cancel ? going east with a minibus ?

Finally after 4 hours of delay, the train is in sight, I decide to buy tickets, 40
000 ariary, Euro 15, and here are our tickets first class, the second
class is crowded already . Also the personnal tell me that the second class is not authorized for tourists.Too much crowdy!


It is 14 hours , 2 PM and finally, people opens doors for access to the pier and the wagon . Time to settle on the seats that we share with a handful of vazaha and Malagasy, and this is the time of departure. The car is brought d ' yanked forward.. .wouahh! It starts well ..

Squeaking wheels, chaotic posing, DIN of scrap acute and shrill, the locomotive
and four wagons of the tortillard set into motion...


Clack,
Clack,... Clack, Clack,.. .in the outskirts of Fianarantsoa, the cars
verge on the houses and piles of bricks being dry.
Behind the glass are the eyes of children, the plows on their way to the fields, schoolchildren return to school.

After a big curve, the city disappears to make room for the rice immortalised by the backward light .
The km 21, many passengers are waiting in Sahambavy station, locality famous for its black tea.
beyond the car, you can see countless small bushes that cover the hills on each
side of the rail, interrupted by large massifs of pine.
We are still at 1000 m altitude, but as we move forward, it loses altitude... At the same time, vegetation is denser trees get tighter around the rail, suddenly plunging the car in the dark. I would also remind you that the train is 6 hours behind on scheduled time l!
Perfumes, vetiver, raw pepper, and forest humus reach us...It recognizes a few species such as eucalyptus and ravenala, the "traveller tree" , become the symbol of the island's tree.
The
transition between rice paddies and the jungle has been as sudden as
surprising: is it therefore that resembled Mada before deforestation

5: 15 Pm, it's almost night. The train stops in Bush... some people told me that the first car derailed! An unobstructed view helps to understand the beauty of places ...a waterfall in the distance, a tunnel...a banana plantation, a certainly path to wooden houses. .

I get out of my car and see the damage. Already
the drivers and controllers installed a huge Creek, have large solid
wood boards, and are dragged the car in the Interior of the track...They will put more than 3 hours! But "hats off" to the efforts and ingenuity way system.



The rest of the journey will be done overnight...and
will cross numerous bridges and tunnels, but also villages, where the
economy life is based entirely on the maintenance of the line.Each station has its culinary specialty: fried banana Ampitabe, Ranomena crayfish, chicken roasted at Andrambovato..




I get out of my car and see the damage . Already the drivers and controllers installed a huge Creek, have large solid wood boards, and are dragged the car in the Interior of the track...They will put more than 3 hours! But "hats off" to the efforts and ingenuity way system.



The rest of the journey will be done overnight...and will cross numerous bridges and tunnels, but also villages, where the newspaper is based entirely on the maintenance of the line.Each station has its culinary specialty: fried banana Ampitabe, Ranomena crayfish, chicken roasted at Andrambovato..





Damned !! as the journey unfolds at night because it will not be able to attend
local life, the arrival of the train in each hamlet .are too late ..the inhabitants are now on beds...no possible to see the amazing waterfalls of Madriampotsy too , high of 70 metres, pop-up the canopy

Passengers also, except my neighbour and me. We speak a lot about everything and nothing, and observe the primary or secondary
forest, the Green vastness, train crossed rivers and crops...it is the full moon. Magical and timeless moment ! Sometimes the convoy turns into a ghost train when we are crossing tunnels!
I haven't slept or almost and awaited dawn.. ..
We
arrive at the village of Tolongoina, docks are invaded by piles of
regimes of bananas, fruits are loaded into the first car, with rice and a
few recalcitrant porks.

So many lives,I realize here, how depend people on the FCR and what it carries. In
March 2000, 2 successive hurricanes destroyed portions of rail, a
calamity for many producers, including those of vetiver, plants with
different properties and uses, the economic future of this corner
landlocked .

It
is the time of breakfast, and everyone is tempted by these abundant
trays, generously tipped arm doors windows of the car, for fear of not
finding so good and so beautiful at the next station...Please
be aware that you dont loose kilos in Mada: Samosas, fritters, cassava,
bananas, sausages, black socks, sesame caramel, peanuts called
pistachios in the Indian ocean... smoked, fish, we tend the arm! A change instead continental breakfast, butter, bread, jam!




Next
bus station, I find a second track, the track splits here on a few
hundred metres to allow 2 trains to pass each other, the only point of
intersection of the line.We are too late, we won't see another train going the opposite...Moreover the train of Manakara to Fianarantsoa is much slower because of the steep slope .





I note on the floor of the car on each side, funnel-shaped openings. I
am told that it is to swing the sand that allows you to attach the
wheels who Skate uphill, especially in tunnels which are very wet!

In the morning, the plain landscape is less pleasant. The slope and softer terrain are conducive to crops, hence deforestation...The trees disappear, leaving for any horizon of the wastelands. Smell of burning live us, this scent of death that we breathe whatever the
region.. .





Then, the segment follows the course of the river Faraony, wide muddy current . The sky becomes blue...We approach the coastline...A different atmosphere with the view of Palm trees, children playing football, bikes doing the race with the micheline..the track follows the RN 25 and the appearance of the tar. J forward to seeing the ocean!Yet a surprise before finishing with a flourish: the crossing of the airstrip of Manakara. Only three lines are similarly in the world!






We arrive exhausted but happy to Manakara and quickly a horde of posy, pousse pousses
truggle, loans for a race with a vazaha.Problem: there are 10 times more posys than tourists...I takes one randomly , Crank too, in fact than even without knowing what direction we are going! But we arrive at the hotel that we choose in our guide: the flamboyant...We have a NAP in the room that we will share.





Finally the indian ocean, eventful, its spray, the brutal song of the surf that puts an end to the silence of the forests. The sea which is now a limit from a big rice field.


the currents are strong, bulls sharks. waiting us ..This is my first vision of the sea since I arrived on this island, 3 weeks before ..