Ajustements

Sunday, October 25, 2015
Batangas, Luzon, Philippines
Suite à une petite confusion, on me fait descendre un peu avant l'entrée de la ville, là d'où partent d'autres bus pour aller «où je veux». Sauf que je sais pas où je veux aller. Après réflexion je monte dans un Jeepney, un de ces bus avec deux banquettes arrières prévus pour des gens d'un mètre soixante. J'ai beau avoir optimisé l'organisation de mon sac (j'ai même coupé quinze centimètres de mon matelas de sol pour qu'il dépasse moins sur les côtés), ça reste quand même galère de monter et descendre de ces trucs avec tout mon bordel. Arrivé à Batangas, je trouve facilement l'hôtel bon marché (toujours deux fois trop cher à mon goût), difficilement un cyber café, et me tape un aller-retour au port (à deux kilomètres) avec mes débuts d'ampoules aux pieds.

Je me rends compte gentiment que l'Asie ça se freestyle pas aussi facilement que l'Amérique du Sud . Les prix élevés des hôtels me forcent à fixer des prix complètement inaccessibles pour mon artisanat (un papillon = une demi-journée de travail d'un ouvrier), il est donc hors de question de vendre aux locaux. Voyager bon marché d'un endroit à l'autre demande pas mal de stratégie et de connaissance des lieux, et les extensions de visa sont super chères (60$ pour les deuxième mois, pour le troisième ajouter les frais d'obtention d'une carte de résident, et y'a une taxe de sortie qui fait que sortir du pays et y re-rentrer n'est pas non plus rentable). Ce qui laisse finalement deux options: se ruiner en passant la majeure partie de son temps dans des bidonvilles à se demander où aller ensuite, ou voyager comme un touriste en planifiant soigneusement son itinéraire afin d'optimiser chaque jour et chaque étape. Je finis donc par faire l'impensable, ce qui m'inspire le plus haut dégoût et m'empêchera de me regarder dans une glace jusqu'à la fin de mes jours: je m'achète un guide de voyage.

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2025-02-06

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