Sofia et Rila

Saturday, August 15, 2015
Sofia, Bulgaria

J'ai beau parcourir le monde avec frénésie, ma liste de pays à visiter ne fait que s’allonger. J’empile presque plus vite que je ne dépile. Sans doute, il ne me faut pas grand-chose pour ajouter une nouvelle destination au-dessus de la pile.

Dernier épisode en date, il y a quelques mois, je fais la connaissance d’une jeune Bulgare qu’on appellera Tania. Quelques photos visionnées sur Google Images ont suffi pour que je réserve mon billet.

Comme d’habitude je volerai sur Air France et louerai ma voiture chez Hertz. Je professe à qui veut l’entendre que dans le monde consumériste d’aujourd’hui, il faut mieux être client fidèle que quidam déloyal.

Bingo ! Au salon AF à CDG, je me tape ma petite collation habituelle. Dans l’avion le chef de cabine vient me dire bonjour. A l’aéroport, la vamp de chez Hertz en mini-jupe et talons hauts me surclasse et, à l’hôtel, le mec cravaté me file une chambre d’angle executive avec deux sofas !!







Mon séjour bulgare commence bien. Le soir, sur les conseils de Tania, je dîne en terrasse dans un restaurant historique de Sofia. Les deux jeunes femmes assises non loin de moi ont plein de choses à se dire mais je ne comprends pas un traitre mot de leur conversation. De toute façon, elles fument comme des pompiers…


Le lendemain, je quitte la capitale pour rejoindre un monastère perdu dans la forêt à 2h de route de Sofia.

Le monastère de Rila, fondé au Xe siècle par Ivan Rilski (saint Jean de Rila) est l’un des endroits les plus visités de Bulgarie. Je pensais être parti aux aurores, visiblement la foule de croyants m’a devancé. La route unique qui contourne le monastère est bouchée et le parking situé à plus d’un kilomètre du site est plein comme un œuf.



Je finis par me garer comme un desperado au bord d’un chemin de terre.





Au fil des siècles, le monastère a souffert de multiples outrages, malgré cela il a à chaque fois été restauré. Le site est majestueux bien que relativement petit.

























Quelques moines continuent de vivre sur place, mais la foule de touristes omniprésente donne une étrange impression de pèlerins chez Disneyland.


L’endroit mérite sans conteste un détour mais je reste un peu sur ma faim.











De retour à Sofia, je retrouve avec plaisir l’impression d’être immergé dans un monde nouveau dont certaines réalités m’échappent, comme cette fille sur un panneau publicitaire.








Je me gare vers le Palais National de la Culture (NDK). Le parc est en travaux et les alentours peu amènes. Pourtant, de nombreux jeunes déambulent au milieu des palissades et du bruit des engins de chantier.




Comme dans la plupart des anciens pays du bloc communiste, le passé fait l’objet de vives débats et les monuments massifs construits à l’époque de l’URSS finissent souvent par être rasés. C’est ce qu’il va arriver au monument célébrant les 1 300 ans de la Bulgarie dont il ne reste qu’une ruine à l’état d’abandon.

Le parc autour du monument célébrant l’armée soviétique est quant à lui devenu le repaire des skateurs et autres patineurs.  


Et dans le centre historique, la statue de Lénine a été déboulonnée pour laisser place à une gigantesque colonne d’un goût douteux au sommet de laquelle trône Sainte-Sophie.

















Sofia est étalée au pied d’une montagne, toutefois le centre assez petit se visite facilement à pied. C’est le week-end, la ville comme écrasée par la chaleur semble s’être assoupie.
















Sofia est une terre de contrastes. Comme cette très vieille église qui subsiste comme par miracle au milieu de bâtiments érigés à l’époque communiste.
















La Bulgarie est une grande terre d’histoire et son héritage culture résulte d’influences multiples, entre l’Orient et l’Occident, slave mais aussi méridionale.

















Le soir, après une journée harassante, je continue de suivre les conseils de Tania en me rendant au bord du lac de Pancharevo pour dîner dans l’un des restaurants chics de la ville.



De retour à l’hôtel, grâce à ma carte Accor Gold, je peux me siroter un mojito gratos au bar de l’hôtel.


Quand je vous dis que la fidélité paye…

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2025-05-23

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