Le 14 février 2018
A tous les valentins, qui ou quoi que soit votre amoureux, bonne Valentin !
Notre voyage a débuté samedi matin. Jocelyne nous a « ramassés » en
chemin et on a retrouvé Hélène au « terminus » de ETN au coin de la
200.
Assis au 2e pour l’aller – on a vite compris qu’au
retour fallait s’acheter du lunch parce que disons que le p’tit sandwich
jambon/fromage est pas ce qu’il y a de plus intéressant…
Par contre, on est très confortables alors le trajet de 5,5
heures n’est quand même pas si désespérant.
Arrivés à l’hôtel, on finit par pouvoir prendre possession
de nos chambres. Faut dire qu’il y a un
peu de cafouillage de notre part et qu’on n’avait pas compris que tant que tous
et toutes n’avaient pas rempli la p’tite fiche, il n’était pas question qu’on ait
nos clés…
Hélène est au premier, Jocelyne et moi et 2e et
Michèle et Serge au 3e. C’est
super drôle car on découvre que les fenêtres de la salle de bain du 2e
et du 3e donnent sur le même « puits » de lumière (Michèle
est au 320, nous au 220) alors on peut se « parler » d’une salle de
bain à l’autre.
L’hôtel aurait besoin d’un peu d’amour (et on a découvert
plus tard qu’il y avait des chambres avec balcon donnant sur la cour intérieure
et la piscine, ce qui aurait été pas mal plus intéressant), mais il est super
bien situé, à quelques pas à peine de la cathédrale.
Tous les bâtiments dignes d’intérêt du centre historique
sont en fait autour de nous : le palais de justice, le palais du
gouverneur, l’hôtel de ville, le musée régional, le théâtre Degollado, la
cathédrale de Guadalajara, etc. etc. Les
« plazas » aussi… La plaza des fondateurs (Sylvie, si tu me lis, c’est
exactement où vous avez pris la photo que tu as mise sur Facebook hier ou
avant-hier), la Plaza Tapatia, la Plaza de Armas.
On est aussi tout près de l’institut culturel Cabanas. Comme c’est le seul musée qui nous intéresse
et qu’on a un programme très chargé, après avoir monté nos valises à la
chambre, on se donne rendez-vous pour aller le visiter.
Le guide Lonely Planet le décrit ainsi : « Ce joyau architectural de Guadalajara,
classé au patrimoine de l’Unesco, se dresse à l’est de la belle Plaza Tapatia. Splendide bâtiment néoclassique, il renferme
plusieurs fresques murales modernistes de José Clemente Orozco, parmi les plus
belles de la ville. On trouve aussi une
vaste collection rassemblant d’autres œuvres d’Orozco, ainsi que des œuvres modernes
des grands artistes de la scène artistique mexicaine d’aujourd’hui. Abritant un grand nombre de cours à arcades,
l’édifice fut fondé par l’évêque Don Juan Cruz Ruiz de Cabanas et bâti d’après
les plans de l’architecte espagnol Manuel Tolsa, entre 1805 et 1810. A l’origine orphelinat et hospice pour
invalides, il eut cette fonction 150 ans durant, accueillant jusqu’à 500
enfants en même temps. Peintes par
Orozco entre 1938 et 1939, 57 fresques magnifiques traduisant le combat
symbolique pour la liberté décorent la Capilla Mayor, au cœur de l’ensemble. Considérées comme les œuvres majeures de ce
maître, l’un des trois grands du mouvement muraliste mexicain, ces peintures
représentent la Jalisco précolombienne ainsi que la conquête espagnole à
travers des images sombres et troublantes avec leur cortège de feu, de blindés,
de sang et de prières. Compte tenu du
contexte de l’époque, ces œuvres expriment sans doute une mise en garde contre
le facisme et la puissance destructrice. »
Croyez moi sur parole, c'est un incontournable...
Retour à l’hôtel après la visite, le temps d’un petit repos,
défaire les valises, et on se donne rendez-vous pour le souper.
On avait prévu aller manger à la Fonda de San Miguel
Arcangel, située dans la cour d’un ancien couvent, mais pas de réponse quand on
essaie d’appeler pour réserver et quand on y arrive, c’est fermé…
On se rabat donc sur La Chata, resto servant une cuisine
familiale de qualité à des prix abordables.
Le guide réfère à des portions « généreuses ». Moi, je dirais plutôt gargantuesques…
Rien de « fancy » mais très couru et très
bon. D’ailleurs à peine quelques minutes
après qu’on soit arrivés, il y avait une queue à l’entrée… Mais vous devriez
voir les serveurs « rider », j’vous dire qu’y gèrent ça la queue, c’est
pas trop long… Par contre, si vous aimez les restos un peu plus chic, j'vous le dit tout de suite, c'est pas la place !!!
En fait, on était pas beaucoup de "gringos" là...
Retour à l’hôtel et dodo… on a tous notre voyage !!!
Dimanche matin, on est tous allés déjeuner au resto de l’hôtel,
et ensuite on se met en route pour Tonalà, banlieue animée à 13 km au sud-est
du centre de Guadalajara. On a décidé de faire ça en autobus "local" ... Croyez-moi, c'est local !!! Mais la ride de 45 minutes nous a permis de bien découvrir plusieurs quartiers de Guadalajara.
On dit de
Tonalà qu’elle compte de nombreux artisans et que c’est un plaisir de fouiner
au milieu des échoppes et ateliers. Le
jeudi et le dimanche, il y a sur l’Avenida Tonaltecas ainsi que dans les rues
et ruelles autour, un immense marché, où le guide dit qu’on peut passer des
heures à explorer. Moi, je vous dis qu’à
part quelques belles découvertes, c’est pas mal toute de la cochonnerie. Privilégiez les ruelles et rues
transversales, mais même là…
On s’est séparés pour parcourir le marché car on n’avait pas
les mêmes intérêts. Comme je disais,
quelques trouvailles à droite et à gauche, mais ça ne vaut d’après moi pas le
déplacement…
De là, comme le temps filait, on a pris un taxi pour
Tlaquepaque. En fait, on a pris 2 taxis car on n'arrivait pas à en trouver un assez gros pour 5 personnes, même si les chauffeurs, eux, sont prêts à t'embarquer 10 là-dedans s'il le faut !
Vous auriez dû les voir tenter de se suivre. J'pense que le nôtre avait quelques tendances suicidaires...
Mais bon, on a fini par y arriver.
Si vous voulez un bon
conseil, privilégiez ce "pueblo magico".
Situé à 7 km au sud-est du centre de Guadalajara, Tlaquepaque offre tous
les airs d’une petite ville coloniale à des lieux de tout endroit animé. C’est
super joli, il y a de merveilleuses boutiques où les prix sont peut-être un peu
plus chers qu’à Tonalà (mais beaucoup moins qu'à Puerto Vallarta ou Nuevo), mais où vous avez définitivement une qualité que vous ne
retrouvez pas au marché. C’est propre, c’est
mignon, c’est fort agréable d’y déambuler.
Après un peu de magasinage, on s’est arrêtés pour le lunch
dans le jardin du resto Abajeno. Je vous
recommande très fortement… Super bonne bouffe, bon service, bon vin… fort
agréable.
On déambule ensuite dans les rues de Tlaquepaque, un peu de
magasinage ici et là, et à l’heure convenue on se retrouve au coin convenu pour
sauter dans un taxi et revenir vers l’hôtel. Et cette fois-ci, on a trouvé un taxi à 5.
On est tous un peu claqués, alors on décide de manger à l’hôtel. Disons que je vous recommande l’hôtel pour son
emplacement, pas pour sa cuisine… ni pour son vin !!!
Lundi, on s’était donné rendez-vous à 07 :00 pour le
déjeuner après avoir réservé un guide pour la journée. Mauvaise nouvelle : Michèle ne va pas
bien du tout et ne se sent pas assez forte pour nous accompagner à
Tequila.
On quitte donc à 4 avec Tony, le guide qui en fait est le père de celui que
nous pensions avoir comme guide, mais qui est malheureusement « booké »
avec un groupe anglophone. Un peu dommage
car l’anglais du père n’est pas aussi bon que celui du fils, et en fait il
conduit plus qu’il ne « guide ».
Mais bon, il nous "part" à la tequila, alors ça donne le ton…
On prend une bonne heure et demie pour se rendre à la première « distillerie »
que nous devons visiter : La Tequila Alborada, tout petit producteur
familial, production organique, tequila composée de 100% d’agave bleu, fermentée
avec de la levure, et non avec méthanol comme le font les gros producteurs pour
accélérer la fermentation et ainsi produire plus, plus vite…
Et si vous vous demandez pourquoi vous vous levez avec un mal
de bloc après avoir pris quelques shooters de tequila, ben voilà l’explication…
le méthanol…
Ernesto, l’un des deux fils ayant pris la relève de Juan
Antonio Alvarez Borjas, le père, est un passionné de tequila et si vous n’avez
jamais apprécié ce breuvage, vous allez le redécouvrir avec lui.
Il nous explique donc patiemment non seulement comment
produire une tequila « pure » et « haut de gamme », mais
aussi comment la savourer car disons qu’il n’est pas trop adepte du pinçage de
nez, avaler d’une shot et croquer un citron.
Au contraire, au moment de la dégustation, il nous fait
découvrir toute la subtilité de ses produits, distillés 1 ou 2 fois, gardés ou
non en baril, les goûts différents selon le bois du baril, selon qu’il est neuf
ou a été utilisé pour des vins ou autres.
C’est fascinant de l’écouter, et encore plus de découvrir cet alcool que
j’avoue ne pas vraiment connaître.
Disons que par la suite, on est pas mal
tombés dans la potion magique. Je suis
en train de tenter de loader un vidéo sur TravelArk mais si je n’y arrive pas,
allez le voir sur Flickr. J’y ai bien
sûr mis le paquet, mais j’avoue qu’après 2-3 tests de tequila et une couple de
shooters sur un estomac vide, je commençais à trouver la vie pas mal belle.
Et disons que quand Tony préparait les shooters, y’avait pas
mal plus de tequila que de « liqueurs » de ceci ou cela…
Honnête, on a tellement apprécié cette visite qu’on a décidé
qu’on ne voulait pas visiter de distillerie plus « importante ». Thank God, parce que je pense pas que j’aurais
pu passer à travers une 2e dégustation…
On s’est donc rendus directement au resto après notre visite
et nos achats (en quantité industrielle pour certains d’entre nous…). Excellent repas, très copieux comme partout
où on passe…
De là, on a fait un petit tour du centre de Tequila et
visité quelques boutiques car Hélène cherchait une vaisselle spécifique, puis on
a décidé de reprendre la route car on voulait voir deux églises spécifiques de
Guadalajara, soit le Templo Expiatorio, temple néogothique édifié en 1897 qui
se distingue par d’énormes colonnes en pierre, une mosaique de vitraux de 15 m
de hauteur et une flèche kaléidoscopique.
A 9 :00, 12 :00 et 18 :00, les 12 apôtres mus par le
mécanisme de l’horloge sortent en enfilade d’une ouverture du clocher et y
retournent par une autre.
Notre deuxième visite était , bien sûr, pour la cathédrale !
Le Temple Expiatorio est magnifique, un peu dans le style de Notre-Dame
de Paris, en plus petit. Après
avoir attendu une vingtaine de minutes pour voir si les apôtres allaient
apparaître (on croyait alors qu’ils sortaient à toutes les heures), on a
rebroussé chemin vers l’hôtel.
Hélène et Jocelyne sont reparties visiter la cathédrale et
quelques autres temples. Moi, j’avais ma
claque alors je suis restée à l’hôtel me reposer. Jocelyne m'a dit que la cathédrale est un peu décevante, moins jolie que le temple.
Comme personne ne veut sortir pour souper, mais que Jocelyne
et moi on ne veut vraiment pas manger à l’hôtel une autre fois, on repart elle
et moi vers 19 :30 pour se rendre à un resto italien car on a un goût d’italien. Le taxi met une bonne quinzaine de minutes
pour s’y rendre; c’est tout près de l’université. P’tit resto « étudiants » qui paie
pas de mine, mais la pizza y est excellente.
Le vin par contre, exécrable alors on se rabat sur une Modelo Especial,
une bière mexicaine fort bonne !
Et quand on sort du resto, on est attirées par le magnifique
clocher d’une église tout à côté alors on décide d’aller y prendre quelques
photos avant de reprendre le taxi.
Quelle n’est pas notre surprise de réaliser non seulement qu’il s’agit du
Templo Expiatorio, mais d’y voir déambuler les apôtres … C’est ben pour dire ce que la vie te réserve
quand tu embrasses ce qui se présente.
On a attendu un gros 20 minutes l’après-midi pour voir une chose sur
laquelle on est tombées tout à fait par hasard en soirée.
Retour en taxi. Sais
pas trop pourquoi, mais la « ride » qui nous avait coûté 140 pesos à
l’aller n’en coûte que 50 au retour.
Et je pense qu’on a grandement étonné le chauffeur de
taxi. En effet, comme il nous restait
toutes les deux de la pizza, on a fait faire un "doggy bag" et dans le taxi, j’ai
demandé au chauffeur s’il voyait quelqu’un qu’il croyait avoir besoin de
nourriture de lui offrir la pizza. Il s’est
effectivement arrêté auprès d’un vieillard dans une toute petite rue, lui a
demandé s’il voulait de la pizza … Vous auriez dû voir la figure du monsieur s’illuminer. C’est pas mêlant, j’avais quasiment le goût
de retourner au resto lui en commander toute une…
Retour à l’hôtel, dodo.
Le mardi matin, comme on n’avait rien d’autre à visiter et
que l’autobus ne partait qu’à 11 :50, on a fait un peu de grasse matinée,
et ensuite je me suis mise à la recherche d’un Starbucks que j’ai trouvé tout
près de l’hôtel. J’étais tellement écœurée
des œufs sans goût de l’hôtel que j’ai littéralement dévoré mon croissant. J’en ai profité pour me faire faire un bagel
fromage à la crème pour le lunch du retour et j’ai texté au reste de la gang,
si bien qu’à l’exception d’Hélène, quand le taxi s’est finalement pointé pour
nous amener au terminus, on avait tous un lunch « Starbucks ».
Vous auriez dû voir le capharnaüm total quand le taxi s’est
présenté. On était 5, avec les valises +
les achats + les 3 boîtes de tequila, alors disons qu’y avait pas mal de chefs
d’orchestre pour décider de la meilleure façon de faire loger tout ça dans le
taxi. En fait, on a fini avec 3 valises
accrochées sur le toit, et moi assise dans le p’tit siège arrière qui tenait
les sacs que Hélène avait penchés et qui, bien sûr, débordaient…
La ride a tellement été rapide que lorsqu’on est arrivés au
terminus, le bus de 11 :00 était encore là alors hop!, on a changé nos
billets et sauté dans ce bus, moins confortable que celui de l’aller, par contre...
Et quand on est arrivés au terminus de Nuevo Vallarta, comme
Pierre (le mari d’Hélène) n’était pas encore arrivé, Serge, Michèle et moi l’avons
attendu avec Hélène alors on a eu le temps de voir arriver l’autobus qu’on
aurait normalement pris…
Ca a été un beau voyage, mais j’avoue que personne ne
semblait fâché de retrouver « la casa »… Il fait un bon 5-6 degrés de plus ici.
Donc, je vous recommande fortement Guadalajara, Tlaquepaque
et Tequila, mais vous pouvez oublier Tonalà…
Les photos sont déjà toutes sur Flickr. Il est 23:39, je m'endors, alors allez voir là. Moi, je vais me coucher...
Sans valentin...
xx
2025-05-22