La Réunion, cocktail de "races" qui se mélangent depuis
plusieurs siècles sans le moindre problème , fait l'admiration de tous . Il y a
eu des problèmes sociaux dans l'histoire de l'île, mais jamais de problèmes
raciaux. Les Réunionnais forment un seul peuple au sein duquel des cultures,
des traditions et de religions venues d'Orient et d'Occident coexistent (harmonieusement.)



Une croissance démographique rapide.

La Réunion comptera bientôt 900 000 habitants et la densité
atteint 250 habitants au kilomètre carré. Près de la moitié de la population a moins de
vingt ans.
Il y a 350 ans, l'île, inexplorée était vide d'hommes. A la
fin du XVIIIe siècle, à peine quelques centaines de colons et esclaves
peuplaient l'île Bourbon.




Ensuite, le flux migratoire se poursuivit
pendant plus de deux cents ans. L'immigration d'Européens fut particulièrement
importante à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe . De 1860 à 1885,
la pénurie de main-d'œuvre entraîna des arrivées massives d'engagés
volontaires, essentiellement indiens.




Mais la croissance démographique provient également de
l'accroissement
naturel, car depuis l'origine, les Réunionnais ont l'amour des enfants et d'une
descendance nombreuse. Cependant, il fallut attendre les années 1920 pour que
celui-ci prenne toute sa force, avant de se transformer en une véritable
explosion démographique depuis les années 1950. Que l'on en juge : 173 000 habitants
en 1920, 225 000 en 1945, 543 000 en 1984, 597 000 en 1990, plus de 600 000 en
1992.







Cependant, même si le taux d'accroissement naturel reste encore
très élevé, il devrait diminuer dans les années à venir, car la Réunion
est entrée depuis les années 1970 dans une phase de transition démographique
qui se caractérise par une baisse progressive du taux de natalité et une stagnation
du taux de mortalité, déjà assez bas .






Au début des années 1980 l'émigration vers
la métropole, qui soulageait quelque peu la pression démographique sur l'île
fut freinée et le solde migratoire actuel est à peu près nul. Une population
nombreuse et jeune peut constituer, à terme, un atout. Mais dans un premier
temps, elle génère des difficultés, au premier rang desquelles se situe, à
la Réunion, le problème de l'emploi.





La diversité ethnique

Les tout premiers colons français furent débarqués sur l'île
Bourbon à la fin du XVIIe siècle. Ils venaient de Normandie, de Bretagne et
de Paris . La traite qui régnait alors amena en même temps qu'eux des Noirs
pris sur la côte orientale d'Afrique et de nombreux esclaves malgaches. Comme
les femmes blanches étaient peu nombreuses, dès le début le métissage
commença.






Les Indiens tamouls arrivèrent à l'époque où l'esclavage
céda la place à l'engagement, un système dérivé de la traite dans lequel
l'engagé conservait, en théorie, sa liberté, généralement sans en avoir les
moyens pratiques. A partir de la fin du XIXe siècle, des Musulmans du nord de
l'Inde vinrent comme immigrants volontaires, ainsi que des Chinois qui
s'implantèrent dans le commerce. Quelques Polynésiens et Australiens s'établirent
également à la Réunion mais en très petits nombres.






Toutes ces ethnies s'intégrèrent progressivement à la
population locale et ne tardèrent pas à se métisser, donnant une multitude
d'enfants de tourtes les couleurs, du blanc au café noir, en passant par les
nuances du café au lait .









Une langue naquit de ce mélange : le créole. Vieux
français simplifié et enrichi par les patois d'autres ethnies. Il permit à
tous de communiquer, il est encore couramment parlé de nos jours, à côté du
français. Au sein de cette langue vivante, on distingue le "Gros créole",
assez sommaire, un créole plus châtié et plusieurs nuances intermédiaires.
(l'anglais est parlé dans les sites touristiques et certaines communautés ethniques,
d'Asie notamment ont conservé l'usage de leur langue d'origine.)
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Actuellement, les Créoles d'origine européenne représentent
environs 30 % de la population . Les "Gros Blancs" descendant des
grands propriétaires du siècle dernier ; les petits blancs (ou blancs des
Hauts), paysans pauvres, forment à eux seuls 20 % des réunionnais. Les
métropolitains, qu'ils soient en séjour sur l'île ou récemment installés (de
10 000 à 20 000) sont appelés les Z'oreils, sans que l'on connaisse
précisément l'origine de cette expression. Les Africains (Cafres en créole)
et les Malgaches, très métissés, constituent environ 35 % de la population.








Les Tamouls originaires du sud de l'Inde sont désignés par le terme Malabars
en créole : ils regroupent environ 25 % des Réunionnais. Les Indiens musulmans
originaires de Goudjerate, les Z'arabes, représentent environs 5 % de la
population . Les Chinois, qui viennent pour la plupart de Canton, constituent
pour leur part 4 % du total. Les 2'arabes et les Chinois implantés à l'origine
exclusivement dans le petit commerce, commencent à se disperser dans d'autres
secteurs économiques.










Le brassage de la population est constant et une véritable
culture créole coexiste sans heurt avec les traditions de certaines ethnies.
L'harmonie qui règne entre les races séduit tous les visiteurs séjournant à
la Réunion, qui découvrent un pays où les églises avoisinent pacifiquement
les mosquées, les temples hindous et les quelques pagodes ...
Une longue tradition d'hospitalité perdure, aussi bien chez les
plus humbles que chez les riches. Les voyageurs qui font halte sur l'île sont
charmés par la gentillesse et la spontanéité de l'accueil des Réunionnais.