LIENS :

les curiosités de ST Denis :
http://www.youtube.com/watch?v=OA36fbW0MGI


Panorama de la Roche Ecrite 2272 Mètres :

http://www.reunion.fr/fileadmin/circuits/360/MamodeCamp-RocheEcrite-P08/





Saint-Denis, capitale politique et économique de l'île, compte plus de 120 000 habitants. Comme elle est entourée de montagnes, la pression démographique l'oblige à s'étendre vers l'est, en direction de l'aéroport. Le vaste quartier du Chaudron est récent.





Les écarts sur les pentes montagneuses à l'ouest (La Montagne) et au sud (Le Brulé et Saint-François) constituent des zones d'habitat résidentiel . Le port de Saint-Denis se situe à la Pointe des Galets à une vingtaine de kilomètres vers l'ouest ; depuis les années soixante, il est relié à la ville par une route littorale à quatre voies. Cette route est souvent impraticable à cause des éboulements côté montagne et des vagues côté mer. Auparavant il existait une voix ferrée qui est maintenant inexploité.
Au premier abord, Saint-Denis et son plan en damier
ne semblent pas offrir
beaucoup de dépaysement. Mais le charme de la ville apparaît au fil des
promenades, au fur et à mesure que vous vous imprégner de la vie
réunionnaise.






Trois ans après l'arrivée des premiers colons sur l'île Bourbon, en 1668,
le gouverneur Ragault décida de s'établir sur le littoral nord, au bord de la
rivière Saint-Denis (dont le nom venait d'un bateau qui s'était échoué dans
la baie l'année précédente) . Saint-Denis resta un petit bourg jusqu'en 1738,
lorsque le gouverneur Mahé de La Bourdonnais y transféra le siège du
Gouvernement de l'île, auparavant situé à Saint-Paul.






Il fit édifier
plusieurs bâtiments, dont la première église, et fortifier le Palais du
gouvernement, imposante battisse qui abrite aujourd'hui la Préfecture. Après
le rachat de Bourbon par le roi de France en 1767, le chevalier Banks dessina un
plan pour le développement de la ville. Certains des bâtiments construits à
cette époque sont encore visibles de nos jours. Toutefois, Saint-Denis ne prit
son véritable essor qu'à partir de 1815, après l'intermède anglais.







Durant
le XIXe siècle, les riches planteurs s'y installèrent . Ils
construisirent de belles demeures et les équipements publics se développèrent
(écoles, Palais de justice, musées, hôpitaux, etc.). comme l'ensemble de
l'île, Saint-Denis connut ensuite une phase de déclin jusqu'à la Deuxième
Guerre mondiale, suivie d'une reprise rapide après la
départementalisation en 1946.





Le Barachois, promenade sur le front de mer au nord de la ville, se nomme
également place Sarcia-Garriga, du nom du commissaire de la république qui, en
1848 fit appliquer à la Réunion le décret d'abolition de l'esclavage. A
l'origine, le Barachois était un bassin naturel peu profond qui abritait un
petit port de pêche. Au début du XIXe siècle, le gouverneur Milaus
voulu y faire construire un véritable port de commerce, mais les jetées et les
môles furent détruits les uns après les autres par des cyclones et le projet
fut abandonné au début du XXe siècle . Le lieu devint alors un lieu de
promenade fréquenté.









En continuant vers la rivière Saint-Denis, un peu plus à l'ouest, vous
pourrez voir la statue de Rolland Garros sur la place du 20 Décembre 1948, de
l'autre côté du boulevard Gabriel Macé. Ce célèbre aviateur, tombé au
champ d'honneur à Vouziers en 1918, est un enfant du pays, né ici le 6 Octobre
1888.









La Préfecture, imposant bâtiment de pierres blanches construit par la
Compagnie des Indes, se situe un peu plus loin . Cet ancien Palais du Gouverneur
est resté conforme à la construction originelle de 1735, fortifiée au cours
des années suivantes par Mahé de La Bourdonnais. Seuls les canons et les
fortifications qui la protègeraient autrefois ont disparu, laissant la place à
des jardins. En 1809, le gouverneur Des Bruyls s'y suicida lorsque l'île fut
envahie par les troupes anglaises. Le bâtiment abrite aujourd'hui la résidence
du Préfet de la Réunion et une partie des services administratifs de la
Préfecture. Restauré et régulièrement entretenu, il constitue une des plus
belles préfecture de France.







En remontant vers l'avenue de la Victoire vous traverserez le square de La
Bourdonnais, où trône un buste en bronze du célèbre gouverneur . Prenez
ensuite l'avenue de la Victoire vers le jardin de l'État :; vous ne tarderez
pas à dépasser sur la gauche, le square Leconte de Lisle, autre enfant du pays
né à Saint-Paul en 1818. Derrière le square Leconte de Lisle, l'Office du
tourisme permet non seulement de se procurer une documentation sur la Réunion,
mais aussi de regarder et d'acheter des produits de l'artisanat réunionnais.








Face à l'Université, installée dans des bâtiments anciens, se situe la
cathédrale Saint-Denis, érigé au début du XIXe siècle. Le
bas-relief en grès du fronton représente le martyre de Saint-Denis. Sur la
place, une jolie fontaine date de 1854. En poursuivant votre chemin, vous dépasserez
sur la droite des bâtiments dépendant de la Préfecture, qui furent érigés
au début du XIXe siècle pour servir d'hôpital .






Puis, de l'autre côté du Monument de la Victoire, au début de la rue de
Paris, se dresse l'Hôtel de Ville, qui constitue peut-être le plus bel
édifice de la ville. Construite d'après les plans de l'architecte Grenard, il
fut terminé en 1854. La bâtisse de pierres blanches est surmontée d'un
clocheton de bois et l'intérieur abrite une fontaine datant de 1860, ainsi
qu'une magnifique salle des fêtes. La nouvelle mairie, vaste bâtiment pyramidal
datant de 1969, se cache non loin de là, dans la rue Pasteur. Avant d'atteindre
le Musée Léon Dierx, vous pourrez admirer les grandes maisons créoles qui
jalonnent la rue à cette hauteur ; les plus récentes sont en pierre, les plus
anciennes en bois.








Prenez ensuite la rue du Maréchal Leclerc sur la droite, pour rejoindre Le
Grand Marché (ou grand bazar) . Il se tient sous des halles couvertes et abrite
au milieu de myriades de fruits, de légumes et de fleurs, des artisans qui
vendent des vanneries et des souvenirs.








Le Musée Léon Dierx est situé sur la droite, un peu plus loin dans la rue
de Paris, après avoir traversé la rue Roland Garros. Installé vert 1912 dans
l'ancien palais épiscopal, dont il ne reste plus aujourd'hui que la façade, il
renferme la collection léguée par Ambroise Vollard, célèbre marchand de
tableaux réunionnais. Cette collection est composée d'œuvres des plus grands
peintres de la fin du XIXe siècle (Chagall, Degas, Gauguin, Matisse,
Picasso, Renoir, Viamenck, etc.). Une autre partie du musée est consacrée à
des artistes réunionnais .








Enfin, la rue de Paris débouche sur le Jardin de l'État (autrefois baptisé
Jardin du roi, puis Jardin Colonial). Ce parc botanique s'organise autour de
plusieurs bassins. Il contient de très nombreuses espèces végétales, des
fleurs jusqu'aux grands arbres, et recèle certains spécimens rares. Le
promeneur, éblouit, ne sait plus où donner de la tête.






 Au fond du jardin
se dresse Le Muséum d'Histoire naturelle, qui occupe depuis 1885 les locaux de
l'ancien palais du Conseil colonial . vous pourrez y voir des
collections de poissons et d'oiseaux, ainsi que des reproductions de quelques
espèces animales réunionnaises endémiques qui disparurent après l'arrivée
de l'homme (dodo et huppe de Bourbon notamment). Cependant la plus belle pièce
du Muséum d'Histoire naturelle est sans doute le Coclacanthe, poisson
préhistorique de 300 Kilos qui l'on croyait éteint et dont un représentant
fut capturé par un pécheur comorien en 1938.





Saint-Denis ne se limite pas à
ce grand axe, il faut flâner dans le centre pour découvrir, en s'imprégnant
peu à peu de la vie locale, les richesses de la ville. Les deux temples chinois
se situent à l'extrémité de la rue Saint-Anne. A proximité, Le Petit
Marché, très coloré et vivant durant la matinée, exhale ses mille parfums
devant le promeneur ébahi.






 Le temple tamoul se situe de l'autre côté de la
rue du Maréchal Leclerc . Bien qu'il ait été construit après la Deuxième
Guerre mondiale, son architecture est traditionnelle. (Le temple tamoul peut
être visité à condition de se déchausser, de ne pas porter de cuir sur soi
et bien sûr de respecter ce lieu sacré). La Grande Mosquée, située elle
aussi rue du Maréchal Leclerc, une allée piétonne mais plus vers le centre ville, a été
édifiée en 1970.








Non loin de là, les beaux magasins se concentrent dans la
Galerie Leclerc. La rue du Maréchal Leclerc est la grande rue commerçante de
Saint-Denis; de très beaux commerces y sont gérés par des Indo-Musulmans (les
Z'arabes). Vous trouverez également beaucoup de boutiques dans les rues
voisines ; les Chinois sont installés à tous les coins de rues, ou presque . Ne
manquez pas de remonter la rue Juliette Dodu, célèbre pour ses maisons
créoles et ses commerces.