Cette ville perchée à plus de 1 400 m d'altitude , la plus froide de Mada, a connu un développement au siècle dernier grâce à son climat bienfaisant et aux vertus curatives de ses eaux . En témoigne, l'imposant hôtel des thermes qui surplombe le lac ranomafana ( lac des eaux chaudes) , mais où aujourd hui des serveurs esseulés errent à la recherche d'improbables curistes .
La piscine de l'établissement est opérationnel mais vide ...




Dès 6 heures du mat, l'heure du sosoa , (chouchoua) , plat de riz du petit déjeuner , je suis tiré du lit par l'animation du quartier, les chiens des voisins. Que tu as juste envie d'étrangler !! ou plutot leurs mauvais maitres !! ..
Parfum de café , de beignets de banane, chacun s'affaire déja autour du marché couvert : la livreur de charbon chargé de sa volumineuse hotte , la vendeuse de volaille à demi pliée sous le poids de sa marchandise, le vendeur de baguettes à velo, le fabricant de balais , les tenanciers des épi bars ( epicerie+ bar) qui déballent leur quincaillerie sur le trottoir .





Je me délecte de mofo gasy , moufgache , posées sur un comptoir tapissé de fleurs .Des petites galettes rondes, préparées avec un mélange de riz , de sucre, et d'eau. Elles concurrencent les beignets de différentes saveurs !! que j'aime à déguster sur le pouce avant de partir pour telles ou telles randos ou gares routières. En plus ,elles remplissent le ventre , pratique , si jamais un des mes taxis brousse tombent en panne en pleine cambrousse !!

Le marché est bordé de nombreuses maisons dont l'architecture atteste encore de la richesse coloniale d'une époque révolue. Il faut dire que jusqu 'aux années 70, Mada, était bien plus développé que l'ile Maurice ou la Réunion !!




A chaque coin de rue , les posy nous interpellent "eh , vazahas , tu vas où ? " , "vazaha, rapelle toi numero 2 !!" Je les observe , tout en marchant , ce sont souvent de jeunes hommes , la corps sculpté par l'effort, mais aussi de vieillards hâves, parlant un très bon français . Les uns transportent péniblement marchandises , écoliers, touristes , et bonnes soeurs , d autres , à la recherche de clients , devant les hôtels , tirent leur engin comme un forçat son boulet .

Les posys , "vestiges" des débuts du XX e siècle , quand les travaux de construction du chemin de fer incitaient les colons à faire venir de la main d'oeuvre de Chine , leur usage c'est
pérennisé .




DILEMME : je me pose la question , faut il user des posys pour fournir un salaire à ceux qui en vivent , ou boycotter un mode de transport aux relents coloniaux ??

La réponse demeure subjective ; Mais un posy sans course , c'est une famille sans riz!

Les touristes sont très sollicités par les posys , et cela , pas juste à Antsirabé mais dans tout le pays , ou ce métier s'est généralisé .

Aussi, la crise a augmenté le nombre de posys mais pas les touristes ...
De même, la plupart des posys louent leur véhicule à la journée .

Ils leur donnent de nombreux surnoms comme Zidane, Air france , céline Dion
Il y a 3 types de pousse pousse : avec vélo, poussé par un homme à pied , et le kinga , motorisé d'un cout de l'ordre de 2 000 euros .. un tarif différent suivant le mode de rickshaws .








La ville a très peu de panneaux de directions , la navigation peut etre difficile ..mais pas de fièvre !! le pousse pousse TOUR est la !!

Pour un prix raisonnable , on peut faire un tour de la ville ,aux souffles, d'une brise légère . Cette expérience est surtout super , si l'on veut visiter des artisans locaux qui travaillent à la maison , dans un espace privé . Le chauffeur de pousse pousse connait plein de monde et c'est souvent des gens de sa famille . IL fait vivre toute sa famille !!

Il y a meme un garage de réparation des pousse pousses : le garage VONY .

Personnellement , j aime beaucoup Antsirabé , plus humaine, plus locale que la capitale .

Et en plus , on sort vite de ses "entrailles" pour flâner dans la campagne ci contre.





Vidéo, ballade en pousse pousse :   http://www.youtube.com/watch?v=6NmTZ_Sze3g






ENGLISH VERSION :


This
city more than 1,400 m above sea level, the coldest of Mada, underwent
development in the last century thanks to its beneficial climate and the
healing properties of its waters . Evidenced, the
imposing hotel des thermes which overlooks Lake ranomafana (Lake of
warm waters), but where today today's lonely servers roam looking for
improbable salesmen.The pool of the establishment is operational but empty...



As
early as 6 noon of the mast, the sosoar, (chouchoua) a dish rice
breakfast, I'm fired bed by the animation of the neighborhood, neighbors
dogs. theirs evil masters! ....


Aroma
of coffee, banana fritters, each case is already around the covered
market: the delivery of coal for its large hood, the saleswoman of
poultry half folded under the weight of its goods, vendor of bread on bike, the manufacturer of brooms, keepers of epibar (groceries +
bar) which unpack their hardware on the sidewalk.




I eat mofo gasy, moufgache, laid on a counter lined with flowers .Small cakes round, prepared with a mixture of rice, sugar, and water. They compete with the Donuts of different flavors! I like to enjoy on the go before leaving for such or such hikes or bus stations. In addition, they fill the belly, practice, if ever one of my Bush taxis fall down in full Outback!
The market is bordered by many homes whose architecture still attests to the colonial wealth of a bygone era. It must be said that until ' to the 70s, Mada, was much more developed than Mauritius or Réunion island!



At every street corner, the posy challenge us "eh, vazaha, you're going where?", "vazaha, reminds you number 2!"

I
observed them, while walking, they are often young men, the body
sculpted by the effort, but also old gaunt men speaking a very good
french. Each painfully carry goods,
schoolchildren, tourists, and nuns, other finding customers, front of hotels, take their gear as a convict, its Cannonball .
Posys,
"remnants" of the beginnings of the XX century, when the construction
of the railway work urged settlers to bring the labor of China, their
use it issustained.



DILEMMA:
I ask myself the question, be it use the posys to provide a salary to
those who live or boycott a mode of transport with colonial overtones?
The answer is subjective; But a posy without race, it is a family without rice!
Tourists are very solicited by the posys, and this, not just in Antsirabe but in whole country, or this business is widespread.
Also, the crisis has increased the number of posys but not tourists...Similarly, most of the posys lease their vehicles for the day.
They give them many nicknames like Zidane, Air france, celine DionThere
are 3 types of shoot shoot: with cycling, driven by a man on foot, and
kinga, motorized with a cost in the order of EUR 2 000. a different rate depending on the mode of auto-rickshaws .