liens/links :

http://babakoto.fr/
http://www.terre-malgache.com/docs/pdf/associations/Association-Babakoto.pdf
http://www.hopeformadagascar.org/


On ne dit pas grand-chose sur les Zafimaniry, « les descendants de ceux qui désirent » . La seule vitrine visible de cette peuplade isolée reste des chaises et les pots à miel finement sculptés dans le bois de palissandre.





On les dit passés maîtres dans l'art de la sculpture sur bois. On dit qu'ils reproduisent sur leurs maisons et dans leur artisanat des motifs géométriques hérités de missionnaires scandinaves. On dit qu'ils sont 25000 et constituent un sous-groupe des Betsileo ayant fui dans la forêt Tanala de l'Est la conscription militaire de la reine Ranavalona I au XIXe siècle..






Je décide donc de partir avec un guide trouvé à Ambositra ...vers le pays Zafimaniry.

C'est à Ivato Centre, à 10 km au sud d'Ambositra, dans le virage qui
part à droite derrière les boutiques que commence le « pays zaf' ». Une
bonne piste de 26 km conduit à Antoetra (prononcer « Antouetch' ») à travers rizières en terrasses et collines où s'accrochent les dernières maisons traditionnelles betsileo
en torchis. Après avoir dépassé un groupe de chercheurs d'or et de rochers et sous lesquels, me dit-on, reposent les ancêtres d'Antoetra, nous arrivons , moi et mon guide , sous le crépuscule, au village principal des Zafimaniry situé à 1 500 m d'altitude.







Il faut 2 heures de routes et pistes pour accéder au village de Antoetra . Les 30 km furent superbes au couchant , déja un avant gout de cette aventure qui me tend les bras !!






Antoetra, c'est là que je vais passer la nuit , dans la maison construite en palissandre. Elle se dénote des autres , construites en torchis . C'est devenu très cher de bâtir en palissandre car le bois se fait rare, sinon ce bois alors est destiné  directement à la confection de souvenirs, de produits artisanaux . mon guide me présente sa famille , son père et sa mère. Ils attendaient notre venue. Mon guide avait pris le soin de leur envoyer un sms .

Quel contraste : le portable et la promiscuité de ce peuple ..!!






Aussi pas mal de villageois lorgnent à travers la porte fenêtre . Je pense à ce moment à l'émission en terre inconnue d'un autre Frédéric , bien plus médiatisé que moi .
c'est exactement ce que je vie alors...la partage du dîner au coin du feu, les yeux fatigués mais curieux et fascinés , les premiers dialogues: on fait connaissance avec respect et timidité. On n'est pas maitre de la situation , juste , vivre , accepter le déroulement simple des choses . On prend soin de moi , trop peut etre ? comme à l'emission ?





Je suis bien dans "l'écran " !! et mes yeux commençent à pleurer , la pièce principale qui fait aussi office de cuisine est enfumée, je dois sortir de nombreuses fois à l'extérieur. Le bois doit se consumer et perdre de son humidité avant que la fumée s'estompe.





Le repas est copieux , riz et haricots rouges , morceaux de poulet ..miel en dessert . Mon guide me raconte qu'il a été le guide/ interprète de Nicolas Hulot pour l'émission Ushuaia spécial Mada, et qu' il a sillonné le pays avec lui ...

Cette soirée , je me suis pris un instant pour Nicolas ..et .Frédéric Lopez !! trêve de pensées , je dois bien dormir, demain c'est trek trankillou ...vers les autres entités Zafys.






Il faut dire que l'on n'accède à leurs villages qu'à pied et que la bonne saison (entendez celle où il ne pleut pas) va de septembre à novembre seulement. Pourtant, les Zafimaniry ne redescendent nullement se mettre au chaud en ville le reste de l'année. Ils restent là-haut
pendant tout l'hiver austral, sous la pluie, dans le froid et la boue, et même parfois dans le brouillard des jours entiers . Un brouillard qui symbolise assez bien la méconnaissance que l'on a d'eux et décourage souvent ceux qui ne cherchent que le soleil des tropiques.






En effet, avant de partir ,pendant la préparation de ce périple, j ai remarqué sur le Net , la plupart des photos de touristes étaient prises sous les gouttes...prises un mois de septembre ! haha !!






Moi, j 'ai de la chance , ils annonçent du très beau temps ...cette chance qui me suit depuis les faubourgs de Tana . Les paysans , eux, moins chanceux, attendent la pluie depuis fin avril , fin de la saison des pluies.

Par la suite et par ma visite du site web d'une ONG implantée la bas , j'ai su qu'il a plu tout le mois de novembre et pour conséquence , les travaux de l'association ont pris du retard mais finit à temps avant Noel , comme un beau cadeau...






Au matin , j ai le temps de visiter un peu le bourg À première vue, le hameau ne possède pas un charme fou .Des gamins en guenilles, souriants et tremblotants sans que l'on sache
bien si c'est à dessein, se précipitent déjà pour vous accueillir et vous cornaquer jusqu'à ce que vous leur accordiez votre confiance et vos faveurs sonnantes et trébuchantes .






Mais cette bourgade de 1 200 âmes présente l'avantage d'offrir un gîte d'étape, bonne base pour partir à
la découverte des villages reculés, des ateliers de sculpteurs travaillant dans leurs maisons de bois traditionnelles et un marché chaque mercredi matin qui pousse les habitants de la région à marcher parfois huit heures aller-retour dans la même journée pour venir faire
quelques emplettes.






Bien qu'étant le village le plus touristique, avec Ifasina, Antoetra permet d'en apprendre déjà un peu plus sur la culture et le travail des Zafimaniry . Quitte à faire tomber quelques idées reçues. René-Guy, 29 ans, fils de l'instituteur, nous apprend qu'il ne fabrique pas lui-même
les pièces de bois brut nécessaires à l'assemblage des fameuses chaises,
mais qu'il se contente, et c'est déjà tout un art, de les sculpter. Plus inquiétant, il nous dit que les collecteurs de bois, ses fournisseurs, doivent désormais marcher dix heures à travers la forêt pour trouver le précieux végétal.







Le bois risque-t-il de manquer ou manque-t-il déjà ? Avec un large sourire, il nous affirme qu'il y en a encore largement assez pour lui permettre de travailler. Dans son atelier très sombre, dont les murs entièrement noirs semblent subir une lente combustion due à la fumée du
foyer, trônent les fameuses chaises en palissandre, le bois le plus précieux, de teinte claire, ou noirci au feu . Mais on y trouve aussi des pots à riz ou à miel fabriqués et sculptés dans des bois durs de seconde qualité, comme le tamboneka et le varongy qui entrent dans la construction des maisons traditionnelles. Ou encore le merandany et le nato , ( d ou le nom de l ile aux nattes ) dont la densité est un gage de solidité pour le pilier central de la maison.





Enfin mon premier trek, les choses sérieuses commençent !! Je m'imagine quels doivent etre les difficultés quand le pluie ne cesse de tomber ..







Même par temps sec, Il faut aussi garder son équilibre sur les crêtes des rochers, dont les
mousses noires sont de véritables peaux de banane, et dans ces escaliers de boue où le moindre pied vazaha (étranger) dérape par manque de confiance, recherchant désespérément la touffe d'herbe la plus proche pour accrocher sa chaussure . Landry mon guide , lui pied nu , n'a pas de mal ...un véritable funambule. Essoufflé , il est à la traine dans les montées.








Des petits groupes de villageois de retour du marché nous doublent à qui mieux mieux. La tête surmontée d'un panier bien rempli, le pied nu, mais terriblement agile, les jeunes filles accélèrent le pas pour arriver avant la nuit. Parfois, elles se figent pour m'observer , le
vazaha !! souriant avec malice , sincèrement étonnées.

La colonne s'étire au loin et le groupe s'évapore ... dans un paysage entièrement vert .







 Je sens que nous allons arriver bientôt . Et en effet, sur la gauche , en haut d'un promontoire, quelques dizaines de maisons en bois...c'est Ifasina .

Les villageois sont atroupés ... nous arrivons "pile poil" pour assister à une circoncision ...

Un lien , retrouvez l'émission Faut pas rêver de France 3 et Tania Young , sur le même sentier que j ai parcouru sur :

http://www.youtube.com/watch?v=PVQntl5u3cksur




ENGLISH VERSION :


We do not say much about the Zafimaniry, 'the descendants of those who wish to" ; The only visible showcase for this isolated tribe remains chairs and jars honey finely carved in the wood of rosewood.
Told them masters in the art of wood carving. It
is said that they reproduce on their homes and in their arts and crafts
of the geometric patterns inherited from Scandinavian missionaries . It
is said that they are 25000 and constitute a subgroup of the Betsileo
who fled in the Eastern Tanala forest military conscription of Queen
Ranavalona I in the 19th century...







So, I decide to go with a guide found at Ambositra... towards the Zafimaniry country.
It is at Ivato Centre, 10 km south of Ambositra, in turn thatshare right behind the shopping that begins "country zaf'. Onegood
26 km trail leads to Antoetra (pronounced ' Antouetch' ") through rice
terraces and hills where the last houses cling traditional betsileocob. After having passed a group of researchers of gold and rocks and under which, mesaid to be ancestors of Antoetra is based, we arrive, me and my guide, in the twilight,the main village of the Zafimaniry located at 1,500 m altitude .


Must be 2 hours of roads and trails to access the village of Antoetra. The 30 km were superb at sunset, already a taste of this adventure which hands me the arms!






Antoetra, that is that I will spend the night in the house built in rosewood. It denotes another, built of mud. It
became very expensive to build rosewood because wood is scarce,
otherwise this wood then is directly intended for the manufacture of
souvenirs, handicrafts. my guide introduces me to his family, his father and his mother. They were waiting for our arrival. My guide had taken the care to send them an sms.
What a contrast: the mobile phone and the promiscuity of this people..!







my eyes begin to cry, the main room which also serves as a kitchen is smoky, I have released many times outdoors . The wood must burn and lose its moisture before the smoke fades.

The meal is hearty, rice and beans, chicken pieces...honey for dessert. My
guide told me that it was the guide / interpreter of Nicolas Hulot for
Ushuaia TV show special Mada, and that he has criss-crossed the country
with him...






It
must be said that it does access their villages on foot and that the
good season (hear that where it does not rain) goes from September to
November only. However, the Zafimaniry descend not get warm in town the rest of the year. They remain up therethroughout the austral winter, in the rain, in the cold and mud, and sometimes even in the fog of the whole days. A fog that symbolizes ignorance that one of them well enough and often discourages those seeking that the Sun of the tropics .
Indeed,
before leaving, during the preparation of this journey, i noticed on
the Net, most of the photos of tourists were taken under drops... taken a
month of September! haha!


Me,i have luck , they announce the beautiful time.. .this chance who follows me from the outskirts of Tana. Farmers, them, less fortunate, await the rain since late April, end of the rainy season.
Subsequently
and by my visit to the website of an established NGO the bottom I knew
it rained throughout the month of November 2013 and result, the work of the
association have been delayed but ends in time before Christmas as a
gift...








In the morning, I have time to visit the village at first sight a bit, the hamlet has no charm .Children in rags, smiling and dithering without knowing..If
it is on purpose, are already rushing to welcome you and cornaquer you
until you give them your confidence and your favors hard. But this town of 1,200 souls presents the advantage of providing a Gîte d ' étape, good base from which to the
discovery of remote villages, workshops of sculptors working in their
traditional wooden houses and a market every Wednesday morning makes the
inhabitants of the region to walk sometimes eight hours round trip on
the same day to come some shopping.






Although
that is the most touristic village with Ifasina , Antoetra can already
learn a bit more about culture and the work of the Zafimaniry. Even if do fall some received ideas. René-Guy, 29 years old, son of the teacher, teaches us that it does not manufacture itselfthe pieces of raw wood necessary for Assembly of the famous chairs,but that there is content, and it is already an art, to sculpt them . More
ominously, he tells us that wood collectors, suppliers, must now walk
10 hours through the forest to find the precious plant.









Wood likely to miss or miss it already? With a wide smile, he says that there still widely enough to allow it to work. In his very dark Studio, which completely black walls seem to undergo a slow burning due to the smoke of home, so is the famous chairs in rosewood, the most valuable wood, shade, or blackened fire. But
there are also pots for rice or honey manufactured and carved from
hardwoods of second quality, such as the tamboneka and the varongy
entering the construction of traditional houses . Or
even the merandany and the nato
whose density is a guarantee of solidity for the central pillar of the
House.
Finally my first trek, things serious begin! I can imagine what must be the difficulties when the rain stops falling...









Even in dry weather, it must also keep its balance on the ridges of rocks, which theBlack
foams are like real banana, and skins in these mud stairs where the
lesser vazaha (foreigner) foot slips due to lack of confidence, looking
desperately for the clump of grass closest to hang his shoe. Landry my guide, her bare foot, has not hurt.. .a real tightrope. Breathless, he s trolling in the climbs .




Small groups of villagers from the market back double us . Head surmounted by a well filled basket, foot naked, but terribly nimble, girls accelerate the step to arrive before dark. Sometimes they freeze for watching me, thevazaha! smiling , sincerely surprised.
The column stretches away and group evaporates... in a totally green landscape.






I feel that we will be arriving soon. And indeed, on the left, at the top of a promontory, a few tens of houses... its Ifasina.
The villagers are on stage ... we get "straight " to attend a circumcision...